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Toyi-Toyi et la 305

Toyi-Toyi et la 305

Quel titre choisir pour cet article ?

Les frères perdus ?

Parler en dansant ?

D’une danse imaginaire à une danse populaire ?

Les différentes manières de s’exprimer ?

Le vendredi 10 novembre, nous avons vu Toyi-toyi, au théâtre de Sarah Bernhardt.

Quatre danseurs occupent la scène. Ils se nomment Vusi Mdoyi, Steven Faleni, Buru Mohlabane et Frédéric Faula. Trois viennent de l’Afrique du Sud et un vient de Bordeaux. Hamid Ben Mahi est le chorégraphe.

Toyi-Toyi est une danse de manifestation sud africaine, plus précisément une danse de résistance . Elle est issue de la rue, notamment des quartiers pauvres.

Les tenues des danseurs :

Les danseurs portaient des tenues d’ouvrier et ils sont entrés avec des bidons d’eau vide à la main. Le premier danseur nous donne la signification de son prénom « être un combattant ». Vusi nous dit que son prénom signifie « lève-toi et construis une maison pour ta famille, lève-toi et construis un village » !

Sur scène les personnages portaient des tee-shirts différents avec leur prénom au dos et ces mots devant « home », « opprtunity », « water » et « light » (maison, opportunité, eau et lumière). Ces mots sont probablement là pour nous montrer que certaines personnes ont besoin de ces choses. Ils l’ont démontré en construisant une petite maison à l’aide d’éléments de décor.

Chant, récit et danse

Durant le spectacle, les artistes chantaient et dansaient. La musique s’accordait avec la chorégraphie. Le décor en arrière plan (des vidéos de bidonvilles et d’un train) était en lien avec la danse ou l’histoire racontée par un danseur.

Quand Vusi racontait son histoire en Afrique du Sud, en arrière plan, on apercevait des images de son village . Vusi nous a raconté qu’il était né dans un train. Il a vécu dans une maison avec plusieurs familles. C’est durant cette période qu’il a appris à prendre soin du peu qu’il avait.

Buru nous raconte qu’en allant à l’école, il voyait des cadavres au sol.

Place aux impressions, réflexions et émotions des 305 :

Pour N, il s’agit d’un magnifique spectacle de danse qui vous emporte et vous fait voyager.

Ils ont pu me faire ressentir leur énergie et leurs émotions à travers la danse et les chants. Ce spectacle m’a permis de comprendre qu’on peut s’exprimer de plusieurs manières : avec le chant, avec les gestes et avec la danse. Ce spectacle m’a énormément plu avec l’énergie positive qu’ils dégageaient et leurs danses dynamiques. J’ai bien aimé la fin quand ils ont invité des spectateurs à venir danser avec eux. L’échange entre artiste et spectateur m’a plu.

Pour K, j’ai aimé car ça nous donne une leçon de vie et ça nous fait réfléchir. Ça me fait penser à mes grands parents qui ont dû vivre comme ça avant de venir en France. Ils gardent quand même le sourire. Et nous, nous pleurons quand on n’a pas de nouvelles chaussures. Merci beaucoup !

Pour Y, ce spectacle génère une bonne ambiance. C’est plutôt joyeux en dépit du message que les danseurs veulent faire passer. Cela donnait même envie d’aller sur scène avec eux. La chorégraphie était répétitive et cet aspect est moins agréable.

Pour S, ce spectacle m’a fait prendre conscience que la vie n’était pas aussi belle que je le pensais. C’était un spectacle réussi qui m’a énormément touchée. J’ai découvert des choses sur l’Afrique du Sud.

Pour B, ce spectacle était très bien. Certaines choses m’ont surpris comme l’histoire de Vusi (naissance dans un train) et Buru (enfant, il est confronté à la mort en allant à l’école). Je pourrai retourner voir ce spectacle car je l’ai apprécié.

Pour M, le spectacle est réussi. Leur histoire m’a touchée car ils se sont battus pour atteindre leur objectif. Leur synchronisation m’a plu et le rythme m’a rappelé mes origines. J’ai compris qu’il ne fallait pas abandonner et se battre pour arriver à ce que l’on souhaite. J’ai bien aimé leur chorégraphie car ils étaient tous en rythme. Leur histoire est marquante et leur spectacle m’a appris des choses que je négligeais auparavant.

Merci à Louise qui nous facilite l’accès à la culture !

Merci aux élèves de la 305 pour ces textes et leur implication !

Merci à M. Ferreira et aux élèves du club théâtre qui étaient présents !

Merci à Mme Zellag, Mme Mokaddem et Mme Martinez présentes ce soir !

Un grand Merci à Vusi Mdoyi pour les deux heures passées avec les 305, le vendredi 10 novembre de 9h30 à 11h30. Au bout d’une heure d’atelier, il avait obtenu l’adhésion de la classe (difficile de l’obtenir aussi rapidement). Ce danseur a réussi à créer une belle cohésion dans le groupe. Les élèves s’amusaient tout en respectant leur professeur de danse. Ils parvenaient tous à faire les pas de danse et à chanter. Le danseur avait l’attention et le respect des adolescents. Lorsque les élèves se dissipaient un peu, Vusi se mettait à siffler (un sifflement qui ressemblait à un chant d’oiseau, rien d’agressif ou d’irrespectueux dans cette interpellation) et il obtenait le silence.

Pas évident pour tous de distinguer sa droite de sa gauche (ce qui avait le don d’agacer une élève qui ne concevait pas cette difficulté)...

Pas évident la coordination des mouvements en rythme...

Pas évident non plus d’apprendre à chanter dans une langue qu’on ne parle absolument pas (probablement un dialecte d’Afrique du Sud)...

Pas évident pour certains mais tellement simple pour les 305...

Les 305 ont apprécié de plonger dans l’univers de Vusi Mdoyi. Ils ont aussi apprécié cette rencontre avec un danseur qui venait de loin.

Mme Seghrouchni et la 305