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Montaigne à la rencontre de l’origine de la violence

Article de Mme Seghrouchni

Le vendredi 24 novembre, 13 élèves du collège Montaigne se rendent à Sarcelles pour voir « L’origine de la violence ». L’association des amis de la fondation pour la mémoire de la déportation délégation territoriale du Val d’Oise a organisé une conférence-débat autour de la projection du film d’Elie Chouraqui.

Mme Frocourt, présidente de l’AFMD-DT 95, nous a chaleureusement accueillis.

Durant la projection du film, certains élèves se sont assoupis (probablement la fatigue de la fin de la semaine) et d’autres ont suivi le film.

Il est difficile de comprendre cette histoire de famille complexe.

Nathan, personnage principal, visite Buchenwald et découvre une photo qui va bouleverser toute son existence. Il croit reconnaître son père. Il interroge ce dernier qui refuse de lui répondre et qui choisit le silence. Nathan, qui est parfois violent, ne peut accepter ce silence sur son histoire de famille (petite histoire en lien avec la grande Histoire). Il effectue des recherches et interroge des personnes. Il découvre ainsi l’existence de son véritable grand-père paternel qui est mort dans le camp de Buchenwald. David a fini dans un camp de la mort, victime d’une délation. Nathan a grandi en pensant qu’il était catholique et il découvre que son grand-père, David, était juif. Il poursuit ses recherches et finit par écrire un livre sur ce terrible secret de famille..

Nous ne vous dirons pas qui l’a dénoncé et nous ne vous dirons pas qui a élevé Adrien, père de Nathan.

Après ce film, nous avons pu poser des questions et échanger avec les intervenants. Les élèves de Montaigne avaient des questions. L voulait entendre le témoignage de Frania. Cette dame a retenu toute l’attention des élèves. Ces derniers bavardaient lorsqu’un historien s’exprimait (propos inaccessibles et complexes pour des collégiens) mais ils se sont tus pour écouter Frania. Les propos de Frania étaient particulièrement pertinents. Elle s’adressait à la jeunesse et rappelait le devoir de mémoire. : se souvenir pour que cela ne se reproduise pas... Elle aime s’adresser à cette jeunesse qui représente l’avenir. N est intervenue pour exprimer son indignation. Dans le film, après la guerre, un médecin nazi justifie son comportement par « c’était la guerre ». Pour N et Frania, la guerre n’excuse pas. Ces hommes ont choisi et ont voulu. M voulait également savoir comment cela se passait dans les camps pour les enfants. S ne savait pas que cela se passait ainsi dans les camps de concentration.

A la fin, L a voulu embrasser Frania. Il n’était pas correct d’immortaliser cette étreinte par une photo : Une jeune fille prenait dans ses bras une personne âgée, survivante d’un camp de la mort. Les autres élèves ont également voulu embrasser cette dame.

Frania Haverland a été déportée au camp de Plaszow, Auschwitz, Birkenau, puis au camp de Flossenburg et ensuite à Thérésienstadt.

Merci à M. Mocka qui nous a permis d’effectuer cette sortie.

Merci à Mme Mokaddem qui nous a accompagnés.

Un grand merci aux élèves volontaires de la 301 et la 302. Ils ont choisi d’effectuer cette sortie sur leur temps libre.

Merci aux 13 élèves pour leur comportement, leur attention et leur patience.

Mme Seghrouchni